Friday, May 4, 2012

French Lesson No.2!

Les conjonctions de coordination

et de subordination




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« Sa phrase pleine, claire, longue pourtant et perpétuellement enchaînée de l'une à l'autre par des conjonctions, n'avait pas encore tout à fait secoué le joug du latinisme. »

(Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, 1842)


« Adipeuses périodes mal liées entre elles par le fil des conjonctions. »

(Joris-Karl Huysmans, À rebours, 1884)


I- Définition et division de conjonctions

La conjonction est un mot invariable du discours qui sert à relier :

deux mots ou groupes de mots : Cette mince et pâle et fine Juliette (Anatole France) ;

deux ou plusieurs propositions : Plus je le fréquente et plus je l'apprécie.

Les conjonctions se divisent en deux grands groupes : les conjonctions de coordination et les conjonctions de subordination.



II- Les conjonctions de coordination

Les conjonctions de coordination sont celles qui relient des mots, des groupes de mots, des propositions ou des phrases : mais, ou, et, donc, or, ni, car. Elles peuvent marquer l'union (et), l'opposition (mais, pourtant), l'alternative ou la négation (ni, ou), la conséquence (donc), la conclusion (ainsi, enfin).

Les conjonctions de coordination se placent entre les éléments qu'elles sont chargées d'unir, ou parfois devant chacun de ses éléments (ou plusieurs d'entre eux). Elles n'ont pas de fonction à l'intérieur de la phrase ou de la proposition parce qu'elles sont de purs liens.

Exercice à trous : Les conjonctions de coordination.



III- Les conjonctions de subordination

Les conjonctions de subordination sont celles qui introduisent une proposition subordonnée conjonctive. Elles établissent une dépendance entre les éléments qu'elles unissent.

Les conjonctions de subordination peuvent avoir des formes simples : que, quand, comme, quoique, si, lorsque, etc. ou une forme composée : alors que, pour que, dès que, tandis que, etc. On pourrait les appeler locutions conjonctives de subordination.

Voici la liste des principales locutions conjonctives de subordination : à cause que, à ce que, à condition que, afin que, ainsi que, alors que, à mesure que, à moins que, après que, à proportion que, à telle enseigne que, attendu que, au cas que (où), au fur et à mesure que, au lieu que, aussi bien que, aussitôt que, autant que, avant que, bien que, cependant que, comme quoi, d'autant plus que, d'autant que, de ce que, de crainte que, de façon que, de manière que, de même que, de peur que, depuis que, de sorte que, dès que, durant que, en cas que, encore que, en sorte que, jusqu'à ce que, loin que, lors même que, malgré que, non moins que, non plus que, outre que, parce que, pendant que, plutôt que, pour que, pourvu que, quand même, sans que, selon que, si ce n'est que, si peu que, si tant est que, sitôt que, suivant que, tandis que, tant que, vu que, etc.



IV- Les conjonctions simples et composés

Certains grammairiens divisent les conjonctions en simples et composées.

Les conjonctions simples sont celles qui s'expriment en un seul mot : mais, donc, aussi, ou, etc.

Les conjonctions composées sont celles qui se forment de plusieurs mots : à moins que, soit que, parce que, par conséquent, etc.


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Conjonctions simples les plus usitées

Conjonctions composées les plus usitées
Ainsi
Car
Cependant
Comme
Donc
Si
Et
Quand
Ni
Ou
Or
Puis
Que
Pourtant
Lorsque
Néanmoins
Toutefois
Sinon
Mais
Soit
Enfin
Puisque
Au reste
Au surplus
Ainsi que
À moins que
Bien que
Tandis que
Aussitôt que
De peur que
Par conséquent
C'est-à-dire
D'ailleurs
Vu que
En outre
Au contraire
De plus
De manière que
De sorte que
Parce que
Alors que




V- Remarques

Si, devant un adjectif ou un adverbe, est lui-même adverbe.

Exemples : Il est si grand. Ne parlez pas si fort.

Dans tout autre cas, si est une conjonction qui introduit soit une condition (à laquelle correspond une conséquence dans la principale), soit une simple supposition ou éventualité.

Exemple : Si je suis triste, je me trouve grotesque. (André Gide)


On écrit parce que en deux mots quand la conjonction signifie attendu que.

Exemple : Parce que vous étiez jeune, faut-il que vous soyiez léger ?

Par ce que s'écrit en trois mots quand la conjonction signifie par la chose que.

Exemple : Par ce que vous m'avez dit, j'ai pu juger.


On écrit quoique en un mot quand la conjonction signifie par la chose que. Elle introduit une proposition circonstancielle d'opposition ou de concession (suivi normalement du subjonctif).

Exemple : Quoique les avares soient riches, ils ne sont pas heureux.

Quoi que s'écrit en deux mots quand la conjonction signifie quelque chose que.

Exemple : Quoi que vous entrepreniez, vous ne réussirez pas.


Distinguez quand, conjonction, de quant, préposition. La première signifie lorsque, à quelle époque.

Exemple : Je partirai quand il fera beau.

La deuxième (quant) est toujours suivie de la préposition à, et signifie à l'égard de.

Exemple : Quant à mes parents, je les aime et les respecte.


French Lesson No.1!

La place des pronoms personnels



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I- Introduction
Il n'y a point de difficulté sur la place des pronoms personnels en sujet : il ne s'agit que de connaître l'usage. Les Grammairiens ont imaginé que les pronoms de la première personne sont plus nobles que ceux de la seconde, et que ceux de la seconde le sont plus que ceux de la troisième. L'accord des verbes avec les pronoms sujets se règle sur cette préséance. Nous nous bornerons à marquer la place qu'on doit leur assigner.
II- Place des pronoms personnels dans la phrase déclarative
En français, la personne qui parle se nomme toujours la dernière, et la personne à qui l'on parle est toujours nommée la première.
Exemples : Vous et moi nous iront ce soir au parc. — Vous, votre frère et moi, nous souperons ensemble.
Les pronoms me, te, se, leur, le, la, l', les, y, et en, ainsi que nous, vous, et lui, eux, elle et elles sans préposition, se placent ordinairement avant les verbes dont ils sont le régime.
Exemples : Il me dit. Je te vois. Elle leur a parlé. Je lui donnai. Je les aime. Vous y penserez. J'en suis ravi.
Les pronoms personnels moi, toi, soi, nous, vous, lui, eux, elle et elles, se placent après le verbe, quand ils sont précédés d'une préposition.
Exemples : Le vice entraîne avec soi bien des maux. — Je pense à vous. Comme on conseillait à Philippe, père d'Alexandre, de chasser de ses étals un homme qui avait mal parlé de lui : Je m'en garderai bien, dit-il, il irait par tout médire de moi.
III- Place des pronoms personnels dans la phrase impérative
Dans les phrases impératives avec affirmation : moi, toi, soi, nous, vous, lui, leur, eux, elle, elles, le, la, l', les, y et en, se placent après le verbe.
Exemples : Dites-moi ce qui en est. — Donnez-en. — Songez-y.
Dans les phrases impératives avec négation : me, te, se, nous, vous, lui, leur, le, la, l', les, y et en, se placent avant le verbe.
Exemples : Ne me dites ce qui en est. — Ne nous en donnez pas. — N'y pensez plus. Ne le voyez pas aussi souvent.
Quand il y a deux impératifs unis par les conjonctions et, ou, il est mieux de placer le pronom avant le dernier verbe. Ce n'est néanmoins qu'une élégance.
Exemples : Courez apaiser votre frère et vous réconcilier avec lui. Polissez-le sans cesse, et le repolissez. Protégez-les fortement, ou les abandonnez à leur destinée.
Quand plusieurs pronoms accompagnent un verbe, me, le, se, nous, vous, doivent être placés les premiers ; le, la, les, se placent avant lui, leur ; enfin y, en, sont toujours les derniers.
Exemples : Prêtez-moi votre livre, je vous le remettrai demain ; si vous me le refusez, je saurai m'en passer. Aurez-vous le courage de le leur dire ? Il n'a pas voulu vous y métier.
Dans la phrase impérative avec affirmation, le, la, les, se placent toujours les premiers.
Exemples : Offrez-le-lui. Donnez-le-moi. Conduisezles-y.
Dans la phrase impérative, moi doit se placer après y.
Exemples : Conduisez-y-moi. Mais on dit : menez-nous-y.
IV- Remarque
Lorsqu'il y a deux verbes, on place ordinairement les pronoms auprès du verbe qui les régit : on ne peut vous blâmer ; mais ce serait une faute de dire : on ne vous peut pas blâmer. Il serait ridicule de dire je m'aurais voulu procurer ce plaisir. Il faut dire : j'aurai voulu me procurer ce plaisir. On fait souvent cette faute.
En voici une autre que l'on commet plus souvent encore : c'est de mettre le pronom avant un verbe suivi de deux infinitifs joints par les conjonctions et, ni, ou, quoique ce pronom n'ait aucun rapport au second infinitif. On ne doit pas dire : elle ne se peut consoler ni recevoir aucun avis, parce que se n'est point régi par recevoir. On doit dire : elle ne peut se consoler, ni recevoir aucun avis.